Tardozzi : "Manque de pilotes de championnats nationaux, la faute à la FIM".

A gauche sur la photo, le puissant président de la FIM, Jorge Viegas.

Et Davide Tardozzi, team manager de Ducati Lenovo ne mâche pas ses mots en constatant que plus aucun pilote ne venant de championnats nationaux n'intègre le paddock GP.

Depuis l'introduction de la Red Bull Rookies Cup en 2007, le paddock GP produit ses propres talents et le cheminement pour arriver au Moto GP est tout tracé.

En dehors de cette filière, point de salut pour les pilotes qui sont sur des motos venant de la série, à part des ovnis du genre Ben Spies en 2010 ou Toprak Razgatlioglu en 2026.

Prenons le cas du SSP300 qui existe depuis 2017, seuls deux pilotes ont intégré le Moto2, il s'agit de Manuel Gonzales actuel leader du championnat et Adrian Huertas.

Et dans ce contexte, Davide Tardozzi pointe du doigt que le fait de la non compétitivité des championnats nationaux est de la responsabilité de la FIM.

Davide Tardozzi :

Nous n'avons plus de championnats nationaux compétitifs. C'est à cause des règles et de l'argent. Il devrait y avoir des règles uniformes.

Par le passé, Neil Hodgson a pu participer au Championnat du Monde Superbike avec l'équipe GSE et se battre avec Troy Bayliss, qui était alors champion du monde.

Il avait la même moto et une bonne équipe. C'est à cause des règles et la FIM est à blâmer. De plus, de nos jours, il faut parfois trop d’argent pour être compétitif dans un championnat national.

Quand je vois ce que ça coûte de rouler en Moto3, ou même en Pré-Moto3 ou en Superbike dans le Championnat italien, c'est honnêtement difficile. Et si un jeune coureur est rapide, alors à cet âge, il est déjà au Championnat du Monde, et il ne court plus au championnat national.

La catégorie 300cc n'a produit que deux pilotes au cours des huit dernières années qui ont atteint le Moto2, ce qui est trop peu. Il s'agit de Manuel Gonzalez et Adrian Huertas, que je vois en grande difficulté cette année.

Mais je n'ai pas non plus la solution ; il faut réfléchir sérieusement à l'avenir : les championnats nationaux sont morts. Seul le Championnat britannique fait exception.

Mais quels pilotes en ressort-il ? On a vu Bradley Ray en Championnat du monde de Superbike, il était toujours en queue de peloton. Et où est Ryan Vickers ? Même scénario.