Marc Marquez : "Je ne pilote pas avec mon style naturel".

Marc Marquez peut être satisfait de son week-end. On a retrouvé le Marquez incisif et offensif qui a fait sa renommée.

Et le sextuple champion du monde Moto Gp est souvent à l'aise sur de nouveaux circuits.

Mais il a été surpris de ne pas reculer dans la hiérarchie après le vendredi, cela peut s'attribuer dit-il à un tracé qui a de nombreux points commun avec le circuit d'Austin.

Et pour la 1ère fois depuis Portimao, il a de nouveau goûté au joie du podium avec la 3ème position lors de la course Sprint.

Podium qu'il aurait pu viser sans une minuscule chute dans le 1er virage du circuit. Et malgré cette chute, il a pu remonter à la 9ème position à seulement 5"9 de son coéquipier et à 11" du podium de Fabio Quartararo en affichant un gros rythme de course et sans se donner à fond a t'il rajouté.

Il est clair que la confiance du pilote espagnol est de nouveau au Rdv, ce qui n'est pas encore le cas de sa machine et pour arriver à être rapide, il doit compenser et adopter un autre style de pilotage.

Cette piste se rapproche t'elle d'Austin?

Ce n'est pas exactement la même chose, mais c'est une piste similaire à celle d'Austin. Beaucoup de virages 'stop and go', d'accélérations, l'angle d'inclinaison dans les accélérations n'est pas nécessaire, ce qui est notre point faible, comme celles des courbes de Montmeló. C'est là que nous avons le plus souffert et lutté ce week-end. Mais sur ces pistes 'stop and go', notre moto se comporte normalement bien, très similaire à la meilleure moto.

A t'il souffert de la chaleur?

Je n’ai eu aucun problème physique, pour moi si la course avait duré quatre tours de plus, ça aurait été bien. Mais je sais que d’autres pilotes ont souffert plus que d’habitude, mais normalement, par temps chaud, je ne souffre jamais. C’est vrai que pendant la course après la chute j’ai attaqué mais pas à 100%, parce que j’essayais de comprendre où était la limite du pneu arrière et de ma condition physique.

Et pour Motegi?

Intéressant à savoir, à comprendre à Motegi, cela aide généralement mon style de pilotage mais les autres pilotes seront aussi plus rapides. Mais il est vrai qu'ici nous étions en cinquième position, étant donné que Bezzecchi, Bagnaia, Martín et Marini étaient plus rapides que nous.

Mais à part ces pilotes, nous étions cinquièmes au classement général du week-end et c’est pour cela que j’ai pris ce risque supplémentaire. Malgré ce risque supplémentaire, samedi je ne suis pas tombé mais j'ai pu monter sur le podium.

Ce dimanche, dans les premiers tours, j'ai pu suivre les pilotes Ducati, dans les derniers j'étais là. J'ai pris le risque, le plus important c'est que j'ai continué la course, c'était l'objectif, le rythme était similaire à celui de Quartararo, ce qui me rend heureux.

Comment se sent-il sur la moto?

Je ne suis toujours pas à l'aise. Je roule vite mais je ne roule pas de manière confortable ou facile, je ne roule pas avec mon instinct naturel. Je travaille toujours, je ne pilote pas avec mon style de conduite naturel, ce qui signifie pour moi une concentration supplémentaire.

Le podium était-il possible?

Si Pecco n'était pas tombé, peut-être. C'était une journée où il y avait trois pilotes plus rapides que nous, j'étais le quatrième. Très proche de Quartararo, mais je pense que j'aurais pu aller plus vite que lui.

Il est vrai que suivre les trois Ducati, notamment Martín et Bagnaia, parce que Bezzecchi était à un autre niveau, était un risque supplémentaire. C'était une journée où l'on disait "ok, être cinquième ou neuvième ne change rien à ma situation", j'ai essayé de faire ce supplément, j'ai fait une erreur et je pensais déjà à la ligne droite après le virage 3. J'ai essayé, mais le plus important est que j'ai terminé la course et que le rythme était bon.