Aujourd'hui, Marc Marquez a encore démontré quel formidable pilote il était mais il est tombé sur un os avec un Pecco Bagnaia des très grands jours.
Mais en début de course, le sextuple champion du monde Moto GP a été prudent, peut-être trop prudent et le souvenir de ses 2 chutes consécutives en course l'ont fait assurer.
Le temps de reprendre confiance, il est remonté mais le temps perdu en ce début de course a peut-être joué contre lui.
Toujours est-il qu'il prend 24 points ce week-end et qu'il se replace au championnat du monde. Lui même reconnait qu'il a regardé le classement, preuve qu'il pense à jouer un rôle dans ce championnat 2024.
Que pensez-vous de votre course ?
Parfait. Je veux dire, pas parfait, mais j'aurais signé mon premier podium ici à Jerez avec la Ducati. Devant tous les fans, ce tour d’honneur a été super spécial. Ce n'était pas une course parfaite car dans les cinq premiers tours, je suis humain et l'erreur d'hier m'a pesé.
J'étais tendu, cela m'a fait perdre trois positions et cela m'a fait perdre la possibilité de mener toute la course et de maintenir mon rythme constant. Mais je suis content de la façon dont tout s'est passé en général et de m'être battu avec le leader Ducati jusqu'au dernier tour.
Il manque ces cinq premiers tours. Dans ces cinq premiers tours, si je n'avais pas chuté hier, ou si je n'avais pas chuté deux fois de suite en course, peut-être que le film aurait un peu changé. Mais je suis humain et je reconnais que j'étais tendu, j'étais très tendu et j'ai vu beaucoup de chutes en Moto 2.
L'important c'est que, quand j'ai dépassé Bezzecchi, j'avais le rythme pour rattraper Pecco, pour le dépasser. Mais bon, cette fois, j’ai vu à temps qu’il était fort à l’intérieur. Nous avons eu des contacts forts. Mais j'ai décidé d'abandonner et de soulever brusquement la moto, car le flash de Valencia m'est revenu. Aujourd'hui, j'ai soulevé la moto rapidement et oui, j'ai la marque de son pneu. Un jour, ils le marquent sur vous, un autre jour, vous le marquerez.
Comment avez-vous apprécié ce week-end ?
Je l'ai déjà dit à Austin, j'ai beaucoup apprécié malgré le problème. Et là encore. J'ai apprécié hier, j'ai apprécié tout le week-end et si vous êtes heureux et que tout se passe bien pour vous, tant mieux. Je suis conscient que des circuits viendront qui nous coûteront plus cher, mais là, nous devrons souffrir et attaquer sur les circuits qui nous conviennent le mieux.
Est-ce dur d'avoir perdu cette course ?
Je ne considère pas cela comme une défaite. Je considère qu'aujourd'hui j'ai gagné. J'ai gagné dans mon projet, dans le voyage que j'ai en tête et ça va de mieux en mieux . Je l'ai dit hier et je ne savais pas ce qui allait se passer aujourd'hui.
J'ai fait deux courses constantes. Oui, à Portimao nous sommes tombés mais ce n'était pas de ma faute. Et à Austin, nous avons eu un petit problème.
Avez-vous regardé le classement du championnat ?
Oui, cela me surprend car je fais un début de championnat épouvantable et nous ne sommes qu'à 32 points. Nous roulons très fort, il va y avoir encore beaucoup de zéros.
Logiquement, les deux zéros que j’ai eu sont ceux qui me mettent en colère. Si vous marquez un zéro pour être allé trop loin, d'accord, mais ce n'était pas un de ces zéros. Nous essaierons de rester calmes, de savoir souffrir quand il faut souffrir et de savoir profiter des moments. Mais pour moi, c'est déjà une fierté de combattre face à face, avec les mêmes armes, les meilleurs de chez de Ducati.
Quel est votre plan ?
Le plan est dans ma tête. Et quand on revient de quatre années très dures dans sa carrière sportive, dans le sport, les blessures mentales l'emportent parfois sur les blessures physiques.
Les blessures physiques étaient très graves, mais cela provoque aussi une blessure mentale qu'il faut guérir petit à petit et en sortir. Cela ne veut pas dire que vous êtes vaincu, que vous êtes coincé là.
C’est gagner en inertie, en confiance petit à petit. Et c'était mon pari cette année, c'était risqué. Mais je lui ai donné ce courage dont un athlète doit parfois faire preuve. Faire face à ce qui arrive et ça se passe bien pour moi.
Pecco Bagnaia et Marc Marquez
Ça fait plaisir de voir Marquez revenir au plus haut niveau et s'amuser comme un gosse.
Par contre rien ne dit qu'il aurait gagné, même en attaquant plus tôt, car Pecco était vraiment facile derrière Martin.
En tout cas, entre le retour de Marquez, l'arrivée d'Acosta, les regains de forme de Vinales et Bastianini, ou encore Bezzechi qui semble avoir trouvé le mode d'emploi, la saison s'annonce disputée, et ça c'est bien.
Je suis curieux de voir la suite, notamment en ce qui concerne Binder. Je l'imagine compétitif, mais pour l'instant j'ai l'impression qu'il a du mal à encaisser la pression d'Acosta.
Je m'interroge aussi sur Vinales. Ce serait génial qu'il arrive enfin à faire une saison complète au plus…
MotoGP 2024 - Ducati Gresini - Marc Marquez #93 - Espagne - 03