Joan Mir : "Mes pires moments ont été avec Honda mais il me gardent leur confiance".

Joan Mir espérait réaliser un duo de rêve avec Marc Marquez en 2023.

Sauf que Marc Marquez n'était plus à 100%, que la Honda 2023 était encore moins bonne qu'en 2022 et que lui même avait déjà perdu toute confiance avec la Suzuki la saison précédente.

Résultat, deux années presque blanches avec aucun bon résultat et des chutes à gogo.

Aujourd'hui, il est reconnaissant envers Honda de continuer à lui faire confiance mais il devra montrer autre chose d'ici fin 2026 car Honda est en progrès et recherche des pilotes performants pour le projet 2027.

Et surtout, il lui faut marquer des points car son coéquipier Luca Marini reste sur ses roues et a inscrit 26 points quand lui n'en a inscrit que 10 !

Voici les propos de Joan Mir :

Ces deux dernières années, j'ai souvent eu l'occasion de dire la même chose. Nous ne sommes pas aussi compétitifs que nous le souhaitions , il y a eu des moments difficiles, des doutes sur ce que j'allais faire. Tout ce que j'ai vu dans cette phase, c'est le processus, le dépassement, la tentative d'être à nouveau compétitif.

Nous sommes dans une situation différente maintenant. Nous ne pouvons pas encore dire que nous avons gagné, mais nous en sommes plus proches, et cela me rend très heureux. Je suis heureux de rester, car je pense que depuis longtemps, je suis venu ici non seulement pour être ici, mais pour rester.

Pour un pilote comme moi, ne pas obtenir de résultats, ne pas rester motivé, c'est difficile. Nous avons été au sommet du monde, et oui, j'ai aussi traversé des moments difficiles. On se pose beaucoup de questions, n'est-ce pas ?

Si ça en vaut la peine, si ça n'en vaut pas la peine. Tous les démons qu'on a en tête refont surface. C'est là qu'il faut comprendre ce qui nous aide . Et pour moi, c'était ma famille, l'entraînement à la maison, l'équipe, l'ambiance, un bon environnement.

J’ai toujours bénéficié du soutien de Honda. Tout ce soutien, dans les moments difficiles, m’aide à persévérer. Personne ne peut contester ma foi en ce projet. J’ai traversé les pires moments de ma carrière chez Honda , et pourtant je crois toujours que nous reviendrons au sommet.

La concentration et le changement de mentalité que Honda connaît actuellement sont ce qui m'a convaincu de rester. J'ai encore des opportunités ; après ces deux années, je suis encore jeune, et j'aurai aussi toujours la possibilité de décider où je peux être.

Pour moi, l'essentiel était de me demander si je voulais rester chez Honda. Je me sentais mal, je me demandais ce qui n'allait pas. Ce n'est pas pareil. Si je reste deux ans de plus, on peut améliorer la moto et peut-être qu'à la fin de l'année ou l'année prochaine, on pourra redevenir compétitifs.

Bien sûr, rester était la bonne décision. En réalité, après une saison très difficile l'an dernier, je m'attendais à une amélioration lors des tests, et nous n'y sommes pas parvenus. Mais ensuite, lorsque la saison a commencé, j'ai constaté qu'ils travaillaient bien.

Je commence à apprécier ce qui se passe sur la moto. Je prends du plaisir à piloter cette moto . Il reste encore des points à peaufiner , car je glisse encore, mais en réalité, nous sommes très compétitifs. Nous sommes dans le Top 5, dans le Top 10.

En termes de combativité en course , c’est difficile . On perd de la vitesse , on perd de l’adhérence à l’arrière et il faut bien sûr ajuster quelques points, car le package n’est pas parfait.

Si on se concentre sur ces deux aspects, on sera bientôt beaucoup plus compétitifs. Je pense qu’on est proches du Top 5 , et quand on y est, il faut être prêt pour le podium. On va donc commencer par rentrer dans le Top 5. Je suis optimiste pour l’avenir, pour ce qu’il nous réserve. Je pense qu’on s’en rapproche.