Gino Borsoi : "Une fois qu'un contrat est signé, il faut évidemment le respecter".
- Philippe Martinez
- il y a 13 heures
- 3 min de lecture

Chez Pramac, on attendait la décision du pilote qui sera aux côtés de Toprak Razgatlioglu au début de la trêve estivale et pour le moment, aucune fumée blanche.
Si on lit entre les lignes l'interview de Gino Borsoi, il semble que Yamaha soit coincée entre son désir de garder Jack Miller et son besoin de respecter le contrat de Miguel Oliveira.
Pour rappel, le contrat de Miller se termine fin 2025 tandis que celui d'Oliveira se termine fin 2026.
On parle beaucoup dans les médias d'une clause de performance dans le contrat d'Oliveira mais sans qu'on connaisse la teneur du contrat.
Chez Yamaha, on voudrait garder Miller car il arrive dans ses bons week-end à pousser très fort sa M1 et que cela pousse Quartararo a donné le meilleur de lui même.
Inversement, Oliveira a un feeling et un retour d'informations très précieux.
Conclusion, on ne sait rien mais en lisant l'interview, c'est le contrat d'Oliveira qui pose problème.
Voici l'interview de Gino Borsoi :
Gino, parlons de tes pilotes. Oliveira : Il s’est blessé en Argentine et a manqué trois Grands Prix. J’imagine que ça lui a fait du mal en premier lieu, mais aussi à l’équipe et à Yamaha, non ?
Oui, d'abord et avant tout, cela lui a été très préjudiciable, et ensuite, bien sûr, à l'équipe et à Yamaha. Miguel est non seulement un grand professionnel et une personne formidable, mais j'apprécie aussi beaucoup travailler avec lui.
On peut parler ouvertement de tout ; il est très poli, sait se comporter au garage et peut discuter avec les techniciens. Il n'y a pas beaucoup de pilotes comme lui. Et je ne dis pas ça parce qu'il fait partie de l'équipe, mais parce que je le pense vraiment.
C'est dommage pour sa chute en Argentine, dont il n'était pas responsable, car elle l'a empêché de montrer sa véritable vitesse et d'apporter son expérience technique à Yamaha. En tant que pilote, c'est un très bon pilote, et il était l'un des pilotes dont Yamaha avait besoin pour développer davantage cette moto. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme nous l'espérions, ni pour l'un ni pour l'autre.
Il n'a pu reprendre ce travail qu'après sa blessure. Les instructions de Miguel sont toujours très claires et compréhensibles. Il progresse et a retrouvé son rythme, mais malheureusement, il n'est qu'à mi-saison.
Diriez-vous qu'il s'agit d'un pilote qui surmonte les problèmes de la moto, ou est-il l'un de ceux qui ont besoin d'une moto bien réglée pour être rapide ?
Je dirais qu'il a besoin d'une moto bien réglée pour être rapide.
C’est-à-dire qu’il est un peu l’opposé de Miller.
C'est exact, et c'est précisément pour cette approche différente qu'Oliveira et Miller ont été choisis comme pilotes pour le projet. Nous recherchons une moto accessible à tous.
Si l'on considère le développement de Ducati, on constate qu'il s'agissait au départ d'une moto assez exigeante, réservée à quelques pilotes. Aujourd'hui, quiconque monte sur cette moto peut aller vite. C'est la philosophie que nous avons mise en œuvre dès le début de ce projet avec Yamaha.
Deux personnalités complètement différentes, ni similaires ni par leur caractère ni par leur style de conduite. Si les deux peuvent aller vite, on obtient une moto que tout le monde peut piloter vite. Le yin et le yang, on pourrait dire.
Avec l'arrivée de Toprak, l'un d'eux doit partir. On m'a dit chez Yamaha que la décision vous appartenait.
Pour l'instant, le plus simple est de se rejeter la faute les uns sur les autres. Je dis que c'est Yamaha qui décide, et Yamaha dit que c'est Pramac qui décide, et ainsi de suite.
Mais qui décide alors ?
Eh bien, c'est une décision commune, comme avant, mais il y a des contrats. Actuellement, il y a des contrats avec nos chauffeurs, et nous avons une date limite, et tant que celle-ci n'est pas expirée, nous ne pouvons prendre aucune décision. Pour l'instant, nous devons attendre et voir ce qui se passe.
Lors d'une conversation avec un représentant de Yamaha, on m'a expliqué que Yamaha souhaitait vivement conserver Jack Miller car, grâce à sa personnalité, il pouvait « forcer » Fabio Quartararo à donner plus dans les situations où il n'était pas à l'aise, tandis que Jack donne toujours le meilleur de lui-même dans les mêmes conditions. C'est un critère très subjectif.
Bien sûr, il existe d'autres critères. Mais je ne pense pas que nous devrions expliquer nos idées et les évaluations de nos coureurs de cette manière. C'est une question qui doit être gérée en interne. Mais je le répète : il existe un contrat, et c'est donc le principal facteur déterminant l'évaluation technique. Car une fois qu'un contrat est signé, il faut évidemment le respecter et se comporter de manière professionnelle.
Vu de ma fenêtre et lu sur un autre site, il semblerait que le problème soit du côté de chez Yamaha avec Alex Rins.
Ils savent pertinemment qu'il ne reviendra pas à son niveau d'avant à cause de sa jambe. Même Rins semble le concéder à demi-mots.
Mais Rins a lui aussi un contrat sur 2 ans l'emmenant à fin 2026 et il fera tout pour le faire respecter.
Yamaha ne veut pas ternir son image en dégageant un pilote blessé qui de surcroit, leur ferait payer lourdement ce dédit.
Ils (Pramac et Yamaha) sont sur un statu quo consistant à attendre que la décision vienne de Rins lui-même en espérant que les vacances seront inspiratrices.
La solution idéale serait…
Ah, comme quoi rien n'est fait pour Miguel, um contrato c'est um contrato ...
Mais apparement, entre Miguel et Jack il y a un vrai dilemme entre Pramac et Yamaha.