En connaisseur avisé du circuit Moto GP, toujours sans langue de bois, avec son côté provocateur teinté parfois d'un manque volontaire d'objectivité, Carlo Pernat fait le bilan de plusieurs pilotes Moto GP.
Et pour certains, cela décoiffe.
Takaaki Nakagami :
Chaque année, je lui donne un 5, c'est sa note. Je le considère comme l'homme du sponsor.
Augusto Fernandez :
Je lui donne 5. J'attendais des courses décentes de la part d'un rookie, compte tenu également de la bonne moto qu'il avait, cela m'a semblé très insuffisant et pas encore prêt pour le Moto GP.
Joan Mir :
Je lui donne 5. Après avoir pris sa retraite chez Suzuki, il a saisi sa première opportunité avec Honda. Je lui donne une note insuffisante, non pas à cause des mauvaises courses qu'il a faites, mais parce qu'il a raté 2 Grands Prix à cause d'une fracture au petit doigt : c'est une démonstration qu'il n'y croyait pas, ou peut-être qu'il avait un peu peur de piloter cette moto.
Raul Fernandez :
Je lui met 6. Je le félicite pour ce qu'il a fait lors des dernières courses, car avant il méritait un 4. J'attendais plus de Raul, Rivola croit beaucoup en lui, mais il n'a obtenu qu'un 6 dans une fin de saison à 8.
Pol Espargaro :
Je lui donne un 6. Vous ne pouvez pas donner une note après ce terrible incident qu'il a eu à Portimao. Cependant, sur la fin de saison, il a réalisé de bonnes courses compte tenu de sa condition physique. Alors je lui donne un 6, il le mérite pour avoir repris la compétition après ce mauvais résultat.
Miguel Oliveira :
J’hésite beaucoup. Il a eu beaucoup d'incidents, mais c'est un bon pilote, donc je lui donnerais un 6 en signe d'estime.
Enea Bastianini (son pilote) :
Il a raté 9 Grands Prix, soit pratiquement la moitié de la saison. La fracture de l'omoplate était plus grave que ce que nous avions dit, il n'a pas pu s'entraîner pendant longtemps et a perdu sa forme physique et sa confiance sur la moto. Si je devais le juger sur les 3 dernières courses, je lui donnerais une note, mais cela ne peut pas être fait si je regarde l'année entière.
Franco Morbidelli :
Malheureusement, ce n’était pas suffisant. La moto n'était pas compétitive, mais à part l'Argentine, tous les autres Grands Prix étaient un véritable calvaire. Peut-être même qu'il n'y croyait plus, contrairement à Quartararo qui essayait de se donner à 120%, Franco se contentait de 80 ou 90%, il ne risquait pas plus. Je comprends, mais je lui donne un 5.
Fabio Di Giannantonio :
Je lui donne un 7 pour plusieurs raisons, car dans le moment le plus difficile, quand il était sur la corde raide et qu'il n'y avait plus de place pour lui, il nous a montré beaucoup de choses en fin de saison, je ne serais pas surpris si l'année prochaine était une surprise. Dans la première partie de la saison, il méritait un 3, il avait une attitude un peu présomptueuse, mais les dernières courses de Di Giannantonio étaient d'un très haut niveau.
Jack Miller :
Précisément parce qu'il est mon préféré, je lui donne un 4. Je comprends la naissance de sa fille, tout ce que tu veux, mais après avoir été écarté par Ducati et signé en grande pompe par une KTM qui croyait en lui, je m'attendais un championnat complètement différent.
Il ressemblait au vilain frère de Jack, je ne le voyais pas aussi décontracté, joyeux, énergique que d'habitude. Binder a prouvé que la moto fonctionnait, Jack m'a vraiment laissé tomber.
Marc Marquez :
Je lui donne un 8 pour cette foutue détermination d'un grand champion à tout faire pour dominer la Honda, mais cela est valable pendant les trois quarts de la saison. Il a alors compris qu'il valait mieux ramener des données à la maison et tomber moins ; Dès lors, il n’était plus le vrai Márquez. Je lui donne une note juste pour sa volonté de toujours aller au-delà des problèmes.
Tu l'as dit Philippe, Carlo Pernat un connaisseur avisé, même très ! 🤓
Parfois farfelu, c'est son coté latino mais perso je l'aime bien comme ça.
Ce qu'il dit dans l'article sur les pilotes sonne juste.
Après oui, il peut en déranger certains, même chez ses compatriotes !