Avec le nouveau règlement des Moto3 pour 2028, Yamaha serait intéressé.

Après avoir intégré le Moto2, Yamaha ne dirait pas non pour un passage à la catégorie Moto3.

Rien n'est acté et Yamaha par la bouche de son directeur sportif Paolo Pavesio pose ses conditions pour passer à la plus petite des catégories.

Comme attendu, une des conditions est la baisse des coûts.

Il est vrai que la question est sur la table pour tous et nous devons désormais travailler ensemble pour lui donner un sens. D'un côté, nous comprenons que la situation financière est précaire et que l'accès au Moto3 est déjà très difficile.

Il ne faut pas que notre sport devienne réservé aux enfants de parents riches – je pense notamment au monde du karting, où une saison peut coûter plusieurs centaines de milliers d'euros. Il faut empêcher cette évolution.

Une saison complète en Yamaha R3 Cup peut être bouclée avec 30 000 euros. En Moto3, on compte 100 000 euros rien que pour la moto, et le moteur ne vous appartient même pas. Cela a également conduit à la disparition totale de ces motos des championnats nationaux, comme en Angleterre ou en Italie.

C'est un problème majeur. De plus, à mon avis, ces motos, aussi rapides soient-elles, paraissent désormais vieilles. Il faudrait également adapter la taille des motos.

Nous sommes assis autour de la table et pensons qu'il n'existe pas de solution claire aujourd'hui. Nous pourrions envisager de soutenir un concept qui permettrait une utilisation plus large, y compris à l'échelle nationale, en termes de coûts.

Il est possible que le système d'entraînement doive évoluer vers une production en série. Qu'il s'agisse d'un seul fabricant ou de plusieurs marques, nous envisageons les deux possibilités dès aujourd'hui. L'important est un moteur suffisamment puissant et performant.

Yamaha s'intéresse à tout ce qui peut contribuer à rendre la compétition moto plus accessible, même au niveau GP. Et si nous contribuons à cette solution en tant que constructeur, nous serons prêts à jouer un rôle.

Ce n'est pas pour rien que nous avons accepté le projet Moto2. Ce n'est peut-être pas une approche très conventionnelle de commencer avec une équipe d'usine en MotoGP puis de la réduire, mais si l'occasion se présente, nous aimerions poursuivre notre développement vers le bas.