C'est bien connu: lorsque la victoire est coutumière, tout le monde est content et ça rigole à gorge déployée. Chacun des partenaires y va de ses compliments pour l'autre. - " Je remercie mon team de m'avoir donné une aussi bonne moto " ou bien - " Nous avons gagné grâce à la maîtrise et au sang-froid de notre pilote".
À l'inverse, lorsque la victoire se fait rare, qu'elle se fait attendre, les esprits sont plus tendus et moins rieurs. Chacun essaye même de se dédouaner en rejetant les fautes sur l'autre. Les rires se transforment alors en rictus nerveux, voir colériques.
C'est un peu ce qu'il se passe en ce début de saison 2023 avec les équipes japonaises, dépassées par les équipes européennes. Ducati avait donné le ton, Aprilia leur a emboîté le pas et KTM a enfoncé le clou avec ses récents bons résultats.
Alors comme ça va de moins en moins bien sur la piste, ça va également de moins en moins bien dans les relations entre partenaires et il y a parfois de l'eau dans la gaz. On pourrait même faire un mauvais jeu de mots en disant que « ça riz jaune » au pays du soleil levant.
Chez Honda par exemple: Nakagami, malgré ce qu'il leur doit, fait des remontrances de moins en moins agréables. Marc Marquez ne cache plus ses désirs d'aller voir ailleurs et n'est plus aussi pressé de revenir sur la piste comme avant. Terminées les séries de pompes deux ou trois jours après une blessure. Il reviendra... quand il reviendra, picétout ! Joan Mir, Champion du Monde 2020, n'en peut déjà plus après les 4 premières courses. Il chute sans arrêt, est 20ème au classement, devancé par Pedrosa en une seule wild-card et use des trésors de diplomatie, prenant sur lui et le temps d'adaptation à la machine. Ça sent tout de même un peu la dépression.
Et ça sent même l'orage du côté d'Alex Rins car on a entendu Honda gronder.
Ainsi on apprend par Crash Net que Honda a été blessé par les propos d'Alex Rins et qu'il a été averti de ne pas recommencer. Voici un extrait de l'article traduit :
Alex Rins s'est fait dire par Honda de ne plus les critiquer publiquement, selon les médias espagnols... Rins s'était plaint de ne pas être suffisamment utilisé pour les tests. Honda a été "très, très blessé" par les commentaires de Rins, selon Informacion.es Et ils l'ont averti que s'il faisait à nouveau des déclarations négatives sur Honda en public, ils prendraient "les mesures appropriées". Rins n'a pas eu l'occasion de tester le châssis Kalex lors du test de Jerez, et on lui a demandé s'il avait essayé la moto du pilote d'essai Stefan Bradl, en répondant : "Non. J'ai été assez surpris, car à l'origine, ils m'ont dit que seul Stefan irait pour tester le nouveau cadre, le nouveau châssis et j'ai entendu à la télé que Joan avait aussi essayé". "Malheureusement, sa moto s'est arrêtée dans le sixième virage, mais j'ai été assez surpris à ce sujet." Sa précédente critique qui avait affligé son équipe, avant le Grand Prix des Amériques, était : « J'ai l'impression que Honda compte peu sur moi ; Je me sens inexploité". « J'ai pensé que c'était le bon moment pour tester. Et ils ont dit non, même s'ils avaient des unités de rechange". « J'ai essayé de leur parler, mais ils sont très carrés. Ce n'est pas qu'ils ne m'écoutent pas, mais qu'ils ne profitent pas de moi"
Il y a autant de réjouissances du côté de chez Yamaha: Morbidelli y est ouvertement critiqué et est mis sous pression. On invite Toprak à faire des essais, on dit être en discussions avec Jorge Martin et le pauvre Morbidou qui ne peut critiquer Yamaha s'en prend aux pneus, à la direction de course ou aux départs dangereux.
Mais la palme du tir de Scud revient sans doute à Fabio Quartararo
Ainsi, dans La Gazzetta dello Sport il critique ouvertement Yamaha en disant qu'il y a un manque de gens compétents comme le relate Motosan, extraits: - A chaque fois que j'entre dans un virage, je ne sais jamais si je vais m'en sortir ", a commencé à parler Quartararo, craignant même de tomber sur sa Yamaha. « La moto est trop agressive et surtout, chaque année on perd des points forts. En 2022 avec Bagnaia je me suis battu pour gagner, aujourd'hui impossible d'y penser. - « Pour moi, il n'y a vraiment aucune motivation. Mais quelqu'un qui impose un peu ce qu'il a à faire. Il y a un drapeau rouge au premier tour et celui qui doit le gérer ne sait même pas qui part de la 16e position, d'où je pars. Nous sommes en championnat du monde avec l'équipe officielle Yamaha. Pour moi, il y a vraiment un manque de gens compétents ". - Concernant l'avenir, il ne veut pas parler de rester ou de quitter Yamaha. «Maintenant, je ne veux penser qu'à cette année, mais le moment viendra. Cela dépendra de la moto de 2024, si c'est comme cette année je devrai certainement penser à quelque chose de différent » .
Comme on peut le voir, la défaite engendre la colère et la colère engendre la perte de mémoire. Car s'il y a un principe que tous ces acteurs ne devraient pas oublier, c'est celui-ci: On gagne ensemble ou bien on perd ensemble.
Chez Honda, il y a tout de même un gros problème d'écoute et ou d'égo...les pontes sont d'une susceptibilité hors norme...on dira que c'est la culture Nippone qui veut ça, ben non, on n'entend pas ce genre de réactions du côté Yam, et du temps (que doit bien regretter Rins) ou Suzuk était là.
Bravo, Paddock.
Tous ces braves gens oublient une chose, un tantinet primordiale à mes yeux. Ils sont payés par un constructeur. Bon ou mauvais, peu importe.
Et ces jeunes gens ont TOUS été très contents de se retrouver avec des contrats directement avec le constructeur qui les emploie.
Ils pensent tous ( les pilotes, hein) qu’ils sont plus importants que les motos qu’ils chevauchent et que les équipes avec qui ils travaillent.
Certes, ils risquent leur peau, mais personne ne les oblige à faire ce métier.
La nature ayant horreur du vide, d’autres arriveront et seront tout aussi rapides que ceux qui font actuellement du boudin.
T’es pas content de ta brêle? Barre toi, dénonce ton contrat, prends ton risque.…
et pan sur bec !
l'impression d'lire un article du canard...