Une des caractéristiques de cette saison a été l'introduction des courses Sprint.
Un format qui a mis en valeur les qualités de certains pilotes en contraste avec d'autres pilotes dont le talent s'exprime encore + le dimanche.
La course du samedi privilégie la vitesse pure tandis que le dimanche, les facteurs pneumatiques et réglages deviennent plus importants.
Et si nous devions faire un comparatif cette année entre Pecco Bagnaia et Jorge Martin, il est clair que le plus jeune a été le plus performant le samedi et le plus expérimenté le dimanche. Cela se joue à des détails mais ces détails font la différence.
Sur les 7 derniers grands le dimanche, Pecco Bagnaia a inscrit 146 points contre 80 pour Jorge Martin, la différence s'est faite là.
Et sur le même laps de temps (sachant que le Sprint en Australie a été annulé), le samedi Jorge Martin a inscrit 69 points contre 28 pour Pecco Bagnaia.
Les chiffres confirment l'impression générale sur les qualités différentes de ces deux pilotes.
Mais tout n'a pas été parfait pour Pecco Bagnaia, il a subi 5 chutes le dimanche et il lui faudra encore du temps pour atteindre les qualités de son mentor Valentino Rossi dans ce domaine.
Comment Pecco a t'il vécu sa grave chute à Barcelone?
Ce fut l'un des moments les plus difficiles de ma carrière . Le lendemain, je me suis réveillé et j'étais complètement dévasté, je ne pouvais même pas me lever du lit. Cela n'a pas été facile et j'ai préféré ne pas partager ce que je ressentais avec la presse, avec les gens. Parce que les gens ne peuvent pas tout comprendre et je ne voulais pas avoir d'excuses.
À partir de ce moment-là, Jorge est devenu très rapide, le plus rapide à certains moments. Pour gagner le Sprint, il faut être le plus rapide, mais pour le faire dimanche, il faut être le plus fort et j'ai montré que je l'étais.
A t'il ressenti la pression?
La pression est un privilège, sans ce sentiment, on ne peut pas s'amuser et je dois remercier Jorge de me l'avoir fait ressentir encore plus.
Comment envisage t'il la saison prochaine?
Pour le moment, je ne veux pas penser à l'année prochaine, mais dans une semaine ou deux, quand je recommencerai à m'entraîner, ce sera bien de le faire. Je pense que j'ai certains domaines dans lesquels je peux m'améliorer.
La saison prochaine sera encore plus difficile, nous aurons Márquez avec la Ducati, puis il y aura Martin, Bezzecchi, la KTM, peut-être Quartararo et Morbidelli avec la Desmosedici. Une victoire en entraîne une autre, je pense que je ne cesserai jamais d'en vouloir plus.
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