Pecco Bagnaia : "Je dois travailler sur les détails qui m'ont coûté le titre".

Malgré tout le respect que l'on doit à Enea Bastianini, en 2025 Pecco Bagnaia ve devoir se confronter à ce qui se fait de mieux en Moto GP depuis une décennie.

Il va se retrouver face à un pilote qui voudra retrouver son trône et qui a déjà montré en 2024 que malgré un matériel inférieur, il pouvait être redoutable.

Mais Pecco Bagnaia sait qu'il a des atouts, qu'il a remporté deux fois le titre sur ces 4 dernières et a terminé deux fois second.

Mais pour faire face au défi Marc Marquez, il va lui falloir gommer ces petites faiblesses entrevues la saison passée.

Comment vous améliorez ?

J'ai passé des heures à analyser, à regarder mes erreurs et mes pires runs. Tout d’abord, j’ai toujours voulu aller le plus loin possible, mais j’ai réalisé que parfois il valait mieux attendre. Je ne suis pas toujours tombé à cause de moi-même, mais il est vrai aussi que dans plus d'une situation, je ne me serais pas retrouvé au sol si j'avais attendu.

Avec ces points, il aurait pu remporter le titre. Je dois m'améliorer, même si parfois je suis tombé de moi-même, comme à Barcelone et en Malaisie. Nous devons également nous améliorer en équipe dans certaines situations. Ce n’est rien de spécial, il s’agit juste de faire notre travail normalement sans nous mettre la pression.

Cela fait quoi d'avoir Marc Marquez comme coéquipier ?

Je trouve de la motivation dans tout. L'arrivée de Marc est un changement, comme ce fut le cas avec l'arrivée de Bastianini, mais la différence est que Marc a remporté 8 titres et est sans aucun doute un excellent exemple en termes de réussite sportive.

Je vais essayer de le battre, mais aussi apprendre de lui. Je ne changerai pas mon approche car Marc est là. Je veux battre tout le monde parce que je veux être champion du monde. Je dois juste m'améliorer et continuer ma régularité en termes de travail.

Qu'avez-vous appris de vos anciens coéquipiers ?

J'ai eu de nombreux compagnons et je me souviens de nombreux épisodes. La première fois, c'était en Moto 3, où j'ai progressé en suivant Jorge Martín sur le mouillé.

En Moto GP, je dirais Miller sur pistes humides. Ensemble, nous avons fait un excellent travail pour créer le meilleur environnement dans le garage et construire ce qu'est Ducati aujourd'hui.

Marc est nouveau, mais j'ai déjà essayé l'année dernière d'apprendre de lui à être plus rapide dans les virages à gauche et je continuerai à le faire. Un champion comme lui est une motivation, non seulement il a remporté 8 titres, mais il a réussi à le faire même s'il n'avait pas la meilleure moto. J'essaierai d'être aussi compétitif que lui lorsque la situation n'est pas idéale.

Marquez dit qu'il ne pense pas au titre, qu'en pensez-vous ?

Il sait aussi très bien que lorsque l'on enfile la combinaison rouge, il faut se battre pour le titre. Il est toujours difficile de citer des noms avant de commencer la saison, mais d'après ce que j'ai vu l'année dernière et d'après la moto dont il dispose, Marc sera le rival le plus coriace. Je pense qu'il sera le principal rival. Si maintenant j'imagine à quoi ressemblera le championnat, je pense à lui et à moi pour la victoire, puis à quelqu'un d'autre.

Où situez-vous la concurrence ?

Avec une équipe en moins, il sera plus difficile pour Ducati de répéter les résultats de l'an dernier, monopolisant souvent le podium. KTM a des pilotes très compétitifs, notamment Acosta, mais il faudra voir leur situation.

Aprilia a le champion du monde et Bezzecchi, deux pilotes avec beaucoup d'enthousiasme. Il est difficile de savoir ce que feront les Japonais, mais Yamaha a déjà fait un bon pas en avant à la fin de l'année dernière et je pense qu'il est difficile pour Honda de continuer ainsi. J'espère une amélioration.