Le manager de Joan en est persuadé, il suffirait de pas grand chose pour que Joan Mir retrouve de la compétitivité.
Et cette compétitivité, il va devoir la retrouver car le bilan est médiocre, seulement 5 points au championnat (avec la 11ème place à Portiamo) et 11 chutes, records toutes catégories confondues.
Mais Paco nous apprend que cette période de moins bien a déjà eu lieu par le passé chez Suzuki :
Personne n'aime tomber. Vous n'obtenez pas les résultats, vous perdez confiance. C'est une année très difficile, la plus difficile de sa carrière.
Lors de sa première année chez Suzuki, il ne se sentait pas à l'aise, les résultats ne sont pas venus. Sur un circuit, il a essayé une autre chose en position et tout d'un coup, boum ! Plusieurs fois, un petit clic… tout comme Jorge Lorenzo avec la Ducati. Il a fait quelques changements et a commencé à gagner.
Nous avons besoin de Joan pour faire ce clic avec la position, mais nous avons aussi besoin de la moto pour en faire un autre. Nous avons besoin de ce double clic .
Marc connaît la moto, il la roule depuis de nombreuses années et il sait où il peut prendre des risques. Joan n'a pas encore cette connaissance pour atteindre cette limite et quand il essaie, il tombe. Cela le frustre beaucoup car il ne peut pas franchir le pas pour mettre la moto là où elle devrait être, à l'avant.
Un autre problème est le temps limité disponible pour les essais, nous devons tester des choses sur la piste. Mais il n'y a pas de temps, il y a beaucoup de pression et c'est difficile de travailler.
Le manager fait son job et il fait bien de ne pas parler de Rins et de toutes les blessures de Marc. Mais que la saison de Mir va être longue…