Martin : "Quand Marc m'a passé samedi, j'ai décidé de ne pas riposter".

Jorge Martin est le pilote qui a fait la meilleure affaire ce week-end.

Quand il est arrivé au Portugal, il avait 3 points de retard, il repart avec 23 points d'avance sur le champion du monde.

Et contrairement à ses habitudes, Jorge s'est plutôt illustré le dimanche plutôt que le samedi.

37 points étaient en jeu ce week-end, il repart avec 32 points de +, mission accomplie.

Et il a eu un mot sur l'incident entre Pecco et Marc, il rappelle juste que samedi, la manoeuvre de Marquez était la même mais qu'il avait décidé de ne pas riposter pour finir la course.

Vous savourez cette victoire ?

C'était ce que nous devions faire, gagner à nouveau dimanche. J'étais un peu dubitatif, car ces derniers temps j'ai été très rapide le samedi, mais le dimanche, je n'ai pas gagné depuis la Thaïlande.

Mais je pense que c’était une victoire très mature sur une piste où j’ai presque tout perdu. Après avoir m'être cassé neuf os en 2021, que j'avais pensé arrêter, être ici à la première place est un résultat incroyable.

Ce rythme, cette maturité de tour en tour, descendre les temps petit à petit, savoir gérer cette distance sans dépasser la limite car une chute aurait pu arriver, je pense que cela a été crucial. Je suis très heureux.

Comment avez-vous géré votre bataille avec Vinales et Bastianini ?

Cela a été une guerre avec eux, mais je savais qu'être devant, c'était un plus pour moi. En amélioration secteur par secteur, en étant très constant. Et tant que j’avais ces trois ou quatre dixièmes, j'avais la main. Mais cela a été une guerre très constante. Et en maintenant cette distance de sept dixièmes, je savais que je pouvais aller au bout.

Etre en tête au départ était la clé ?

Pour moi oui. Hier, ça aurait pu l'être, mais j'ai eu peur avec Miller. Au final, j'ai terminé sixième. Aujourd'hui, étant premier, je me suis dit "d'accord, maintenant économise un peu le pneu". Parce que je souffre beaucoup quand on attaque les gommes dès le début.

Ensuite, vous le payez après quatre ou cinq tours. J’ai donc décidé d’être calme pendant ces tours, mais en conservant ces deux dixièmes avec Maverick qui attaquait aussi.

Que pensez-vous de l'incident entre Pecco et Marc ?

C'est difficile. Dans un moment comme celui-ci, à quelques tours de l'arrivée, on essaie toujours de contre-attaquer quand on voit que le pilote qui vous dépasse prend du temps.

Hier, Marc m'a dépassé et j'ai décidé de ne pas riposter et nous en sommes sortis indemnes. Mais aujourd'hui, ils ont chuté.

Samedi, quand je l'ai vu, j'ai été un peu bloqué et je me suis dit:

« Je dois finir quoi qu'il arrive ».