Marc Marquez : "Je n'aurais pas du batailler avec Giannantonio".

Marc Marquez a terminé 5ème de sa première course Sprint avec la Ducati et il n'est pas complètement satisfait.

Et il nous explique pourquoi il n'a pas pu faire faire mieux.

En fait, il regrette sa bataille avec Fabio Di Giannantonio et quand il a réussi à se défaire du pilote italien, il y avait un trou devant et c'est là en enchainant les tours rapides pour revenir qu'il a ruiné ses pneus en signant le meilleur temps en course.

On lui a fait remarquer qu'il termine devant plusieurs pilotes Ducati mais sa réponse est très direct.

L'octuple champion du monde a dit qu'il essaierait d'être + dans la retenue au début de la course principale mais on le sait, quand les pilotes sont dans leur monde, ils débranchent tout.

Quel bilan tirez-vous de cette première course ?

Cela a été un bon début . Logiquement, c'est une cinquième position. On peut faire bien mieux pour des débuts, en gagnant, mais c'était cinquième. Nous avons été là où nous nous attendions et là où je l'avais dit . Il y a quatre ou cinq pilotes plus rapides que nous et maintenant nous devons nous battre pour cette quatrième-cinquième-sixième position. Nous verrons si à l'avenir nous pouvons être un peu plus proches.

Vous laissez quand même de nombreux pilotes Ducati derrière vous :

Il y a des pilotes derrière, mais il y en a devant, et au final je regarde ceux devant, je me fous de ceux derrière . Je regarde ceux qui sont devant, et il y a deux Ducati, Martín et Bagnaia, et c'est avec eux qu'il faut se comparer maintenant. Álex [Márquez] était également très fort en fin de course, ce que nous devons comprendre et analyser.

Expliquez-nous votre erreur en fin de course :

C'est là que j'ai payé l'erreur du premier tour. Je suis entré dans cette bataille avec Di Giannantonio de manière un peu absurde et nous y avons perdu beaucoup de temps et ceux qui étaient devant se sont échappés.

J'ai perdu beaucoup de temps. J'ai fait des tours consécutifs très rapides , que j'ai pu rattraper le groupe de tête. Et quand j'ai fait ces tours, j'ai forcé sur le pneu comme si c'était une qualif , j'ai augmenté la température, et dans le rapide à droite je n'ai pas pu m'arrêter, j'ai dû abandonner la bonne trajectoire.

Ce qui s'est passé, c'est que j'ai payé l'effort supplémentaire de ces tours, mais parce que je n'en avais pas + non plus . Quand vous avez la vitesse, quand vous avez ces deux-trois dixièmes qui me manquent, alors vous pouvez bien mieux gérer la situation.

Avez-vous pris du plaisir ?

Il y a un manque de confiance et d’être plus relâché sur la moto. Mais quand on se bat pour les premières places, on s'amuse. Ce n'est pas la même chose de se battre là-bas en cinquième-sixième position et de ne pas pouvoir se défendre et perdre des positions . Aujourd'hui, je me suis amusé : j'ai pu me battre, j'ai pu voir que je pouvais rattraper le groupe de devant. Donc tout cela permet de rester motivé et heureux et c'est important.

Pensez-vous au podium pour demain ?

Non, il est trop tôt pour rêver. Il vaut mieux rêver à quelque chose de réaliste, qui serait de figurer à nouveau parmi les cinq premiers. Je pense que ce serait un grand objectif, puisqu'aujourd'hui, par exemple, je m'attendais à un Bastianini plus fort et à un Binder plus faible. Alors, nous verrons ce que nous pouvons faire.

Avez-vous trouvé le bon style sur la Ducati ?

En fait, je suis encore en train de le changer . J'ai adopté le style Honda au virage 15 à gauche, je suis entré trop vite, la moto a rebondi et j'y ai perdu deux dixièmes. Mais vous échouez et vous devez l'accepter. Il faut en tirer des leçons. Petit à petit, je dois m'adapter.

La Ducati fonctionne très bien, mais il y a des façons de la piloter et il y a des points qu'il faut savoir très bien comprendre. Et à ce moment-là, j'ai fais mon erreur. J'ai exagéré et en exagérant j'ai été un peu long. J'ai voulu y remédier, entre-temps, en maltraitant la moto, et il n'y a pas lieu de la maltraiter.