Marc Marquez : "De 2020 à 2024, j'ai beaucoup appris".
- Philippe Martinez
- 24 avr.
- 2 min de lecture

Si la carrière Moto GP de Marc Marquez de 2013 à 2019 a été plutôt classique avec un top pilote qui enchaine les titres et les victoires, il n'en a plus été de même à partir de 2020 après sa chute à Jerez.
Cela a été une longue période de galère avec de multiples opérations mais aussi une remise en cause de soi-même.
Car à chaque année, il a eu son lot de galères avec autres autres d'autres blessures comme deux diplopies, une fractures à la main, d'autres opérations de l'humérus et aussi le fait d'avoir une Honda en régression année après année.
Laissons lui la parole :
De 2020 à 2024 ont été les années les plus difficiles de ma carrière et aussi de ma vie jusqu'à présent. Mais surtout, ce furent des années où le mot « agitation » était constamment présent dans mon esprit.
Il aurait été facile d'abandonner, de capituler et c'est précisément ce qui m'a poussé à avancer. J'ai toujours essayé de rester réaliste, en progressant objectif par objectif. On ne peut atteindre le sommet sans surmonter chaque étape du chemin.
C'est là qu'une nouvelle étape a commencé, car cela m'a permis de découvrir une autre facette du sport, d'apprendre beaucoup et de mûrir différemment. Mais malgré tout, je ne le souhaite à personne.
Quand on décide de quitter l'équipe de sa vie [Repsol Honda] pour rejoindre Gresini, on prend un risque. On a la meilleure moto, alors il s'agit maintenant de découvrir ce qu'on peut accomplir et on le fait devant des millions de personnes, de nombreuses caméras et une tonne de commentaires extérieurs.
Mais je pense que le cœur de cette décision était le courage. Il s'agit d'accepter le défi et de ne pas avoir peur de ce qui pourrait arriver. Si ça se passe bien, tant mieux. Mais si ça a mal tourné, tant mieux aussi, car j'ai essayé. En revanche, si on n'essaie pas, on perd le sommeil.
Dans la vie réelle comme dans ma vie personnelle, j'ai toujours essayé d'être aussi réaliste que possible. Quand quelque chose est noir, même si on veut le voir blanc, il reste noir. C'est alors que, pour le voir blanc, il faut commencer à le changer petit à petit.
Souvent et cette année en est un bon exemple, après un accident comme celui d’Austin, on passe trois jours à trop réfléchir aux raisons de cet accident et à la manière de s’améliorer.
Je suis peut-être trop exigeant parfois. Mais dans ma vie personnelle, je recherche aussi la perfection. Pas le contrôle absolu, car ce n'est pas une façon de vivre, mais quand je me concentre sur quelque chose, je veux le faire parfaitement.
Et j'essaie aussi d'écouter ceux qui m'entourent, car cette pulsion agitée peut vous aveugler un peu, et ce n'est pas bon non plus. Il faut constamment évaluer ce qui doit être fait.
Cette année, nous arrivons à Jerez dans une situation complètement différente, nous avons commencé à être forts, avec confiance et de bons résultats.
Cela ne signifie pas gagner à tout prix ; l'objectif du week-end est de terminer parmi les trois premiers. J'ai déjà hâte de ressentir la chaleur des supporters espagnols.
On apprend bien plus dans l'adversité que quand tout parait facile .
Cette leçon de vie à l'air de l'avoir fait mûrir en tant qu'adulte .
Seule ombre au tableau : Cette vielle rancune de 2015 qui ne rend service à personne .
Peut-être finira t-il par admettre qu'il a déconné en 2015, qu'il reconnaitra et s'excusera publiquement d'avoir interféré en faveur de Lorenzo et que de ce fait Rossi pourrait passer enfin à autre-chose ... En parlant de reconnaitre et d'assumer ses erreurs ... Ce serait bien ! Non ?