Jack Miller a donné une très longue interview pour nos confrères de Motosan. Une interview où il se livre sur de nombreux sujets.
Il parle de son départ de KTM, de la ressemblance de la KTM avec la Ducati grâce à ses retours d'informations, du style de pilotage qui a changé depuis son arrivée en Moto GP.
Il évoque aussi le rôle du pilote dans le championnat Moto GP moderne et enfin il termine par le choix du pilote chez Ducati Lenovo.
Bonne lecture.
Est-ce juste ou était-ce juste que tu ne sois pas prolongé ou la justice ne compte-t-elle pas dans ce monde ?
La justice ne compte pas dans ce monde. En fin de compte, les gens dépensent des millions de dollars et veulent des résultats. Et je veux dire, vous pouvez croire d’une manière ou d’une autre, mais, vous savez, en fin de compte, les résultats étaient la chose la plus importante.
Et oui, nous n’avons pas obtenu les bons résultats, mais j’avais l’impression que nous travaillions ensemble vers un objectif commun pour essayer d’atteindre ces résultats et de réaliser quelque chose de mieux à l’avenir. Et oui, les plans changent, les gens changent, et je respecte ça aussi.
L'année dernière, nous avons parlé à Valence, et tu m'as parlé de la moto, tu m'as dit, regarde, si tu mets la KTM et la Ducati dans le miroir, tu vois presque le même sens que tu as fait une bonne chose, tu les as aidées à se développer la moto pour ce qu'elle est en quelque sorte, votre travail est terminé chez KTM, maintenant vous devez passer à autre chose.
Ce sont tes mots, pas les miens, tu sais, je veux dire, pour moi, j'ai apporté quelque chose c'est sûr, beaucoup de connaissances, j'ai apporté beaucoup de choses à travers le projet. Ce qu'ils en feront à l'avenir dépend du projet pendant seulement deux ans parce que, je veux dire, c'est comme ça quand vous développez quelque chose et que vous essayez de réaliser quelque chose de grand.
Ducati n’a pas réalisé ce qu’ils ont fait en l’espace de quelques mois, cela a pris neuf ans. Ce que je veux dire, KTM n'est même pas en Moto GP depuis neuf ans. Donc, je pense qu’ils se portent plutôt bien et qu’ils vont continuer à s’améliorer, mais sans moi.
Jack, tu es en Moto GP depuis 10 ans, à quel point le pilotage a-t-il changé au fil des années ?
Cela a incroyablement changé. Depuis que je suis arrivé, vous savez, là où nous sommes plus ou moins au centre, j'ai un peu bougé mes fesses là où nous sommes maintenant. Ne vous méprenez pas, quand je suis arrivé, tout le monde touchait les coudes, etc., mais pas comme maintenant, où l'épaule est presque au sol.
J'ai dû ajuster ma combinaison après le Mugello car, à cause de la façon dont je descendais de la moto au Mugello, la combinaison n'était pas plus confortable et coupait un peu la circulation, car on s'étire beaucoup plus que je ne l'ai jamais fait.
J’ai l’impression que mon style a incroyablement changé. Mais, vous savez, quand je vois des vidéos de ces gars qui touchent leurs épaules comme si de rien n'était, leur main posée sur le guidon, vous savez, je n'ai pas l'impression de faire ça comme ça. Mais parfois, quand je regarde certaines photos, je suis surpris de voir à quoi je ressemble sur la moto.
Vous, les pilotes, êtes moins déterminants dans les performances de la moto, un espace qui a été occupé par la technologie.
C'est difficile à dire, car dans le passé, il n'y avait que 3, peut-être 4 motos sur la grille qui pouvaient gagner une course. Et maintenant, nous avons essentiellement 20, 22 motos sur la grille qui peuvent gagner des courses. Ce sont des motos suffisamment fortes pour gagner des courses. J’ai donc l’impression que le pilote fait désormais une différence. Il y a une raison, ne vous méprenez pas, je veux dire, Pecco est un pilote fantastique et je pense que certaines des choses qu'il fait sont incroyables et je pense que c'est pourquoi il est toujours l'un des deux derniers champions du monde.
Vous refusez donc de dire que ce soit devenu un championnat des constructeurs ?
Si on écoutait ce que tout le monde attendait de Marc, par exemple. Qu'il arriverait et gagnerait toutes les courses. Ce n'est pas irrespectueux mais c'est impoli par rapport à ce que Pecco a fait ces dernières années car il pilote de manière fantastique. Le niveau de ces gars, chacun de mes concurrents, est incroyable.
Ce sont des athlètes incroyables et chacun d’eux se prépare de la meilleure façon pour essayer d’être le meilleur dimanche. Je ne dirais donc pas que c’est devenu un sport d’ingénierie. C'est devenu davantage un sport de pilote, car il faut essayer de trouver les micro-différences pour passer à l'étape suivante et gagner, pour être meilleur que les autres.
Comprenez-vous la décision de Gigi Dall'Igna de choisir le futur coéquipier de Pecco ?
Je comprends que Marc est Marc et qu'il est extrêmement fort. Jorge est Jorge et il s’est révélé extrêmement fort ces dernières années. Et je pense que je suis sûr qu'aucun d'entre nous ne sait quelle est l'image complète de tout cela et comment cela s'est passé.
Nous pouvons spéculer, vous ou moi ou les médias ou qui que ce soit, sur les raisons pour lesquelles ils l'ont choisi ou pourquoi ils n'ont pas choisi l'autre, mais nous ne connaissons pas toute l'histoire, donc je préfère ne pas trop aborder ce sujet. , je ne sais pas ce qui s'est un passé. Je me sentais désolé pour Enea car personne ne parlait de lui. La moto rouge est un siège très convoité.
Le cuir rouge est ce dont beaucoup d’entre nous rêvaient quand nous étions enfants, mais ce siège s’accompagne de nombreuses pressions et de nombreuses choses différentes. Je ne sais pas, je pense que c'est bon pour le sport de voir la façon dont les choses ont bougé.
Je pense que Jorge peut faire un travail fantastique là où il se dirige. Il sera également intéressant de voir Marc et Pecco comme coéquipiers. Si, il y a six ans, l’un d’entre nous avait dit que Marc serait pilote officiel Ducati en 2025, quelqu’un vous dirait que vous vous droguez. En tant que fan de ce sport, je pense que c'est fantastique de voir Marc chez Ducati et ce sera sympa de le voir aussi dans la combinaison rouge .
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