Giannantonio : "Quand j'ai vu Marc courir vers les stands, j'ai fait pareil".

Enfin un podium pour Fabio Di Giannantonio qui n'était plus monté sur la boite depuis sa victoire au Qatar fin 2023.

Et un pilote qui revient de loin après son opération à l'épaule fin 2024 qui l'a vu raté les deux derniers grands prix.

Le début de saison 2025 a été difficile avec ce problème d'épaule mais depuis ce week-end, le pilote italien a presque retrouvé l'intégralité de ses moyens.

Et à la question de savoir pourquoi il avait suivi Marc Marquiez aux stands, sa réponse a été limpide.

Pour la stratégie, je pensais juste faire la même chose qu'aurait fait Marc , qui a toujours été le meilleur dans ces situations. Quand je l'ai vu se diriger vers les stands, j'ai sauté de la moto et j'ai couru à mon tour. Un mécanicien a essayé de m'arrêter, mais je lui ai dit : "Non, non, je dois y aller", car si le poleman prend une décision comme celle-là, il faut la suivre. Je n'avais pas d'autre stratégie.

La vérité c'est qu'après 7 tours j'ai regardé le tableau de bord pour voir à quel rythme j'allais et combien de tours il restait. J'ai vu qu'il en restait encore 11 et je me suis dit : « Nous avons un problème. Mon épaule était déjà épuisée. Alors j'ai commencé à rouler différemment, en utilisant toute ma masse corporelle, et maintenant, honnêtement, je suis fatigué, fatigué.

J'ai essayé de gérer jusqu'à ce qu'à cinq tours de l'arrivée, je me rendais compte que j'avais réussi à maintenir le même rythme qu'Alex , et mes pneus n'étaient pas trop mauvais, alors j'ai essayé de le rattraper, mais il était trop loin. Puis, dans le dernier tour, j'ai perdu l'adhérence à l'arrière et je me suis dit : Nous allons terminer la course, ce n'est pas grave.

Il me manque encore un peu de feeling, surtout en entrée de virage. Cette moto est très différente de la GP23 à ce stade, donc je ne peux pas encore lui donner pleinement confiance et bien fermer les trajectoires comme elle le fait. Ce qui me manque donc en général, c'est un peu plus de confiance et de fluidité dans les trajectoires.

Concernant Marc et Pecco, je pense qu'il y a encore de la marge pour atteindre leur niveau. Nous avons encore besoin de temps car nous avons manqué d'entraînement, et l'entraînement est la meilleure opportunité que vous avez pour essayer des choses et vous familiariser avec la moto. Nous avons besoin de ces kilomètres qui nous ont manqué.

En fait, j'arrive déjà en très bonne forme. La semaine prochaine me permettra d'arriver au Qatar encore meilleur. Le problème, c'est que si on est à 100 %, la course est difficile, très longue. Le Moto GP est une moto physique, et quand on arrive avec un léger handicap physique, c'est clair que ça devient encore plus difficile.

Mais je le répète, je suis presque de retour en forme. Cette semaine à domicile, je suis déterminé à faire un nouveau pas en avant, puis les circuits que j'aime viendront en Europe, et j'espère que tout ira mieux. Ce podium nous donne beaucoup d'énergie et de confiance, car si nous obtenons ces bons résultats à 90 %, voire 100 %, nous pourrons nous amuser.