Le patron de Ducati a surement eu des nuits blanches en 2023.
La question était de savoir qui il allait contenter et qui il allait décevoir. Le choix du futur coéquipier de Pecco Bagnaia a été très difficile et les prétendants à ce guidon ne lui ont pas facilité la tâche.
Jorge Martin le premier en disant que soit c'était la Ducati Lenovo, soit il partait.
Marc Marquez en second en disant que Pramac n'était pas une option. Il laissait quand même une porte ouverte avec une Ducati officielle chez Gresini.
Quant à Enea Bastianini, il ne performait pas encore assez pour prétendre à ce guidon et Ducati voulait prendre une décision rapidement pour que les recalés puissent négocier ailleurs.
Et vu les conditions des prétendants, Ducati a du trancher dans le vif, Claudio Domenicali nous en parle :
Pouvez-vous nous donner votre avis sur Jorge Martin ?
Jorge est un talent très fort. Ce n’est pas que Enea [Bastianini] et [Marco] Bezzecchi ne le sont pas, mais Jorge s’est montré plus fort. Et s’il était possible de décerner conjointement le titre l’année dernière, Jorge le méritait autant que Pecco.
Qu'aurait du faire Martin pour être choisi ?
C’est une bonne question. À mon avis, les choses ne se sont pas bien passées. Dès le début, il a dit : "Je ne reste pas chez Pramac". La seule chose que Jorge n’aurait pas dû faire était de dire qu’il ne resterait pas chez Pramac. Je ne me suis jamais demandé ce qu’il aurait pu faire de plus, mais quand on dit une série de « non », alors ceux qui doivent décider ont moins d’options.
Mais Marc Marquez a fait aussi la même chose ?
Même Marc, en effet. Tout le monde nous a rendu la tâche très difficile, et personnellement, j’ai souffert parce que j’avais noué une relation personnelle avec Jorge. Nous avons cette idée de famille, donc on s’attache aussi aux gens.
C’était épuisant parce que c’est un grand talent que nous aurions aimé garder avec nous. Ces gars grandissent, deviennent très forts et créent des attentes qui finissent par briser des ponts. Il a préféré changer de constructeur, mais peut-être que dans un an, il changera d’avis et nous nous retrouverons.
Heu, un peu langue de p..., non ?
Marc avait, lui aussi, dit qu'il voulait aller dans un team usine et avoir une factory, et que Pramac était hors de question, il me semble...
Vacherie, mais POURQUOI vouloir à tout prix justifier une décision avec des argumentaires aussi minables?
Qu'il dise simplement qu'ils n'ont pas voulu que Marc aille à la concurrence et risquer de leur tailler des croupières.
Pfff, fatigue!
Il faut aussi se mettre à la place d'un pilote comme Martin qui à 26 ans doit se dire qu'il est urgent de capitaliser ou de rentabiliser ses prestations de pilote de pointe en rejoignant un team officiel et en essayant de devenir le pilote phare d'une marque qui pérennisera son avenir . Il lui reste grosso modo 5 à 7 ans en GP mondial pour assurer son futur . Ca va vite .
Marc, quand à lui, il sait bien qu'il a le plus gros de sa carrière derrière lui . Mais il ne poursuit qu'un but qui est de reconquérir le titre pilote . Et dans cet optique la meilleure place c'est évidemment le team Ducati factory .