Dans les propos qui vont suivre de Danilo Petrucci, il n'est pas question ici de comparer le talent des pilotes du Moto Gp et du World Superbike.
Non, Petrucci fait un comparatif sur les contraintes au niveau physique et qui peut mieux que lui peut expliquer cette différence vu qu'il vient du Moto Gp jusque fin 2021, qu'il roule en Superbike depuis 2022 et que cette année 2023, il a pu de nouveau rouler en Moto Gp.
Dans le Championnat du Monde Superbike, nous avons trois courses en un week-end, les deux du dimanche ressemblent plus ou moins à un Grand Prix en MotoGP.
Une course Superbike dure environ 35 minutes, une course MotoGP prend sept ou huit minutes de plus. Ce n'est pas beaucoup. Mais si vous avez déjà 35 minutes derrière vous, c'est beaucoup.
Alors ces presque dix minutes sont très dures. Le sprint MotoGP était correct pour moi, la longue course au Mans était beaucoup plus difficile. Surtout avec le rythme qui est poussé.
Les pneus ne se sont pas dégradés, nous avons donc pu attaquer toute la course. Une course de MotoGP est dure et longue et le rythme est très élevé.
Avec les Superbikes, nous pouvons parfois même utiliser un pneu arrière plus tendre au sprint. Mais il faut aussi dire que les pneus des deux championnats sont fondamentalement différents.
Le pneu Pirelli offre une adhérence incroyable lorsqu'il est neuf, mais ensuite il se dégrade. Avec le Michelin, vous pouvez parcourir toute la distance (sans ralentir). Cela fait une grande différence, donc il faut toujours pousser en MotoGP.
À mes yeux les pneus Michelin posaient déjà un problème avec leurs gammes étranges, où le soft tiens aussi longtemps que le hard par exemple.
Le fait qu'ils ne se dégradent pas de manière régulière est aussi un problème, car si Petrucci n'a pas réussi à les user, on entend souvent les pilotes réguliers dirent sur leurs pneus qu'ils s'usent d'un coup.
L'approche de Pirelli est bien meilleure à mon avis. Un pneu qui s'use de manière régulière, et qu'il faut gérer pour finir sa course.
On parle souvent de l'aéro, ou de l'électronique, pour justifier les courses monotones, mais je crois que Michelin y est pour beaucoup aussi.