
10 novembre 2003, coup de tonnerre dans le paddock Moto GP, en effet, on apprenait que le triple champion du monde en titre Valentino Rossi venait de signer pour Yamaha.
Le génie italien en avait marre qu'Honda ne reconnaisse pas ses qualités, en sous entendant que c'est surtout la machine qui gagnait.
Rossi voulait prouver que c'est lui qui faisait la différence et qu'il pourrait gagner avec un nouveau constructeur.
La saison 2003 avait été particulièrement difficile pour Yamaha avec une 7ème position au final dans les mains de Carlos Checa, et 123 points seulement contre 357 pour Rossi sur sa Honda.
Checa a vite compris qu'il avait à ses côtés en 2004 un pilote au dessus du lot capable de compenser le fait d'avoir une moto moins bonne entre les mains.
Malgré les améliorations vu pendant l'hiver, Checa ne fera pas mieux en 2004, il inscrira 117 points avec un seul podium quand son coéquipier Valentino Rossi totalisera 9 victoires et un titre de champion du monde.
Carlos Checa nous apprend une chose, c'est que la nouvelle moto n'a pas bien fonctionné et que finalement ils étaient revenus à la moto conçue avant que Rossi ne signe.
Carlos se rappelle de cette période :
Rossi est arrivé à son meilleur niveau et a su faire la différence. Et puis je me suis dit : « Eh bien, la limite que je pensais être ici n'est pas la vraie, parce que quelqu'un d'autre est venu et l'a fait. Et c'est là que ça m'a un peu réveillé. Pour moi, c’était une leçon d’humilité ou d’apprentissage.
C'est à ce moment-là que le département course de Yamaha a changé de mentalité, passant du désir d'être là au désir de gagner. Et là, ils ont fait un changement important. Ils ont beaucoup misé sur Valentino, ils ont tout donné pour lui. Mais s'il n'avait pas eu une bonne moto, il n'aurait pas fait de miracles non plus.
Jeremy Burgess était un excellent chef d'équipe, mais il inspirait surtout confiance au pilote par sa simplicité. Il cherchait toujours le chemin le moins compliqué pour arriver au Grand Prix, pour arriver à la course et pour donner au pilote la confiance dont il avait besoin, ce qui était nécessaire.
Je pense que c'est dans ce sens-là qu'ayant été lui-même pilote, je pense qu'il avait ce point fort, je pense que c'était le plus fort.
Maintenant, pour développer une moto, ou au niveau technique, il n'avait probablement pas les capacités qu'un autre ingénieur pouvait avoir, comme Ramón Forcada, parce qu'il était d'une autre génération.
Je pense que Valentino a fait la grande différence. J'étais là depuis cinq ans aussi, il y avait de l'usure. Puis Valentino est arrivé et il a très bien fait. La vérité est que la moto sur laquelle Valentino roulait est celle que nous avons développé, car plus tard ils ont fabriqué une nouvelle moto et ont dû revenir à la nôtre.
C’est-à-dire que je pense que notre travail a été très bon. Ils ont donné à Valentino ce dont il avait besoin pour gagner cette Coupe du monde. Mais pour moi, une grande partie du mérite revient également à Valentino.
Bonjour,
premier post, mais je vous lis depuis longtemps déjà... ceci-dis, quoi, qu'est-ce que j'apprend (humour inside) la M1 était donc bonne ...Il ne pilotait pas une trapanelle! Fichtre ! On nous aurais donc menti!