Andrea Iannone a gagné samedi mais Go Eleven arrivera t-elle à le garder ?

L'appétit vient en mangeant dit-on. Et le succès amène aussi des ambitions plus élevées.

Après une absence de 4 années, Andrea Iannone a fait un comeback que beaucoup de monde pensait impossible.

Et même si ce n'est pas en Moto GP, il pilote dans le second champion le plus compétitif. Mais découvrir le Superbike n'a pas été facile alors que Iannone était habitué à des motos prototypes.

Il n'avait jamais roulé en Pirelli et de nombreux circuits lui sont inconnus.

Andrea n'avait plus aussi l'habitude de travailler avec une structure privée et toutes ses attentes ne peuvent pas être honorées.

A l'heure d'écrire ces lignes, nous ne savons toujours pas si Iannone va poursuivre chez Go Eleven ou trouver une autre équipe.

Son team manager Denis Sacchetti nous parle de ces problèmes.

Où en sont les négociations pour le renouvellement d'Andrea ?

Nous en parlons assez fréquemment et nous essayons d'obtenir les meilleures conditions possibles pour nous et pour lui. J'espère que d'ici quelques jours nous parviendrons à une solution permanente.

Nous y travaillons et espérons réussir. Nous sommes bien ensemble, nous travaillons bien, il y a une confiance mutuelle et le climat est excellent, sinon les résultats n'arriveraient pas. Nous aimerions poursuivre ce projet ensemble.

Y a-t-il plutôt un problème économique ou technique ?

Les négociations sont toujours un mélange de facteurs. Il faut ramener la condition technique maximale par rapport à ce qu'une équipe privée peut faire. Nous sommes les premiers à vouloir le meilleur.

Cette année, nous avions un beau package technique, il n’y avait aucune autre équipe privée avec un package comme le nôtre. Évidemment, l’objectif est d’en avoir toujours plus et avec Ducati nous travaillons également là-dessus.

Quand on signe un contrat, il y a beaucoup de choses sur la table, ce n'est pas seulement une question de package technique et d'argent. Nous essayons de tout mettre ensemble. Cependant, le débat économique n'est pas la limite en ce moment.

Sur quels aspects techniques Iannone demande-t-il davantage d'interventions ?

Il vient du MotoGP, où il a travaillé avec des équipes officielles comme Ducati, Suzuki et Aprilia. Il est habitué à avoir derrière lui une équipe de travail de niveau constructeur, notamment en matière d’électronique ; nous travaillons sur beaucoup d’aspects et c’est ce qui manque un peu.

Quand on a l'habitude de travailler avec un groupe d'ingénieurs du constructeur sur le développement d'un package électronique et qu'on a des ouvertures très importantes, c'est difficile quand on est une équipe privée de Superbike qui a un rayon d'action plus réduit. Nous travaillons avec Ducati pour pouvoir leur apporter quelque chose en plus.