Andrea Doviziozo : "Face à moi, j'avais Marc Marquez et Honda".

C'est l'histoire de nombreux vice-champions du Monde Moto GP, celle d'avoir face à soi un extra-terrestre et cela a été le cas des adversaires de Valentino Rossi et de Marc Marquez.

Il est clair que terminer second derrière ces deux immenses champions avait plus de valeur que terminer second derrière d'autres pilotes.

Et alors qu'en 2017, le boulot de Gigi Dall'Igna commençait à donner des résultats, Andrea Doviziozo s'est retrouvé à batailler avec Marc Marquez.

Le patron de Ducati a même lancé une pique à Andrea il y a quelques jours en disant qu'en 2017 et 2018, Ducati avait la meilleure moto mais n'avait pas encore le pilote pour lui faire remporter le titre. Andrea appréciera.

En 2020 la porte s'ouvrait avec la blessure de Marc Marquez mais le nouveau pneu Michelin a complètement perdu le pilote italien qui ne retrouvera jamais son meilleur niveau.

Il nous parle de ses années chez Ducati.

En 2012, j'étais concentré sur la tentative d'intégrer l'équipe officielle Yamaha mais Valentino Rossi a décidé d'y revenir. Il n'y avait pas de place pour moi et la porte de Ducati s'est ouverte.

Quand je suis arrivé chez Ducati, il y avait beaucoup de confusion. Les ingénieurs et les gens chez Ducati étaient de qualité suffisante, mais c'était le chaos et il manquait une hiérarchie bien définie.

La Ducati n'était pas compliquée mais elle ne fonctionnait pas. Nous prenions 40 à 45 secondes à chaque course, ce n'était pas compétitif et il n'y avait pas de travail productif. Quand on est si loin en fin de course et qu'on ne voit aucune amélioration, tout devient très difficile.

Un leader était nécessaire. Dall'Igna a pu immédiatement clarifier tout le travail. Cela a pris de nombreuses années, mais c'est normal car nous nous battions contre les usines japonaises, qui à cette époque étaient très fortes et avec des pilotes très forts.

Être deuxième pendant trois années consécutives, derrière Márquez et Honda, n'était pas notre objectif. Mais je ne peux pas me plaindre, ce furent de belles années.