Alex Marquez : "Quand j'ai vu Marc tomber, je me suis dit : "C'est ton jour".

Après son début de saison exceptionnel, il était clair que si Alex gardait ce niveau, il finirait par remporter un grand prix.

Et ce jour est arrivé le jour de son grand prix à domicile.

Après avoir été chahuté dans le 1er tour par Maverick Vinales et avoir raté un freinage en bout de ligne droite opposée, il a ensuite eu un rythme impressionnant en établissant le meilleur tour en course.

Il a très vite dépassé Pecco Bagnaia, il a longtemps jaugé les points forts et faibles de Fabio Quartararo et quand il a jugé le bon moment, il l'a attaqué et s'est ensuite construit un bon matelas d'avance avant d'assurer.

Alex Marquez reprend ainsi la tête du championnat du monde et vu la concurrence au sein de Ducati, c'est incroyable.

Je suis heureux, très heureux. Remporter ma première victoire ici est quelque chose d’incroyable, d’indescriptible. J'ai été l'homme le plus heureux du monde. C'est un mélange d'émotions très fort, mais j'imaginais la première victoire à Jerez.

Honnêtement, je ne sais pas pourquoi. Hier, je ne sais pas pourquoi, nous étions très clairs à ce sujet au sein de l'équipe. Si tout se passait bien, nous pourrions au moins nous battre pour la victoire avec Marc.

Quand je l'ai vu s'écraser au virage 8, je me suis dit : « Aujourd'hui c'est le jour , aujourd'hui on ne peut pas la laisser s'échapper comme on l'a fait à Austin, aujourd'hui c'est notre jour.

Aller jusqu'au bout, essayer de ne pas faire d'erreurs. Je pense avoir parfaitement fait tout ce que j'avais à faire et ce dont nous avons discuté avec l'équipe. Et à la fin, j'ai pu aller plus vite qu'eux.

J'ai également eu beaucoup de chance que Pecco ne puisse pas dépasser Fabio. Mais je pense que nous avions encore cette marge à gérer. Je suis vraiment super heureux et super content, honnêtement. Au final final, la persévérance a payé

Pour remporter le championnat ? Pourquoi pas ? ? C'est vrai que je parle avec euphorie. Et personnellement, je n'aime pas vraiment parler avec euphorie. Parce que là, je te dis : oui, on peut se battre. Mais il faut aussi penser à un autre niveau, à un deuxième niveau.

Il y a un test demain, Marc et Pecco vont probablement essayer des choses. Mais avec ce que nous avons, je pense que nous pouvons bien faire. Nous connaissons les handicaps et les avantages dont nous disposons, et à partir de là, nous devons nous concentrer sur ce qui nous appartient.

Si la vie m'a appris quelque chose, et je l'ai dit à Austin, c'est que rien n'est impossible, que rêver est gratuit . Je vais donc faire de mon mieux pour prendre course par course, en tirer le meilleur parti et ne pas faire d'erreurs comme ce qui s'est passé ce vendredi. Et à partir de là, quoi qu'il arrive, arrive.

Je n'arrête pas de dire que nous sommes à un demi-pas derrière Marc. Pas un, je pense la moitié. On ne peut pas non plus commettre d'erreurs comme celle du Qatar, et c'est là que réside notre championnat. Il faut toujours être sur la moto et ne pas faire d'erreurs. Alors, rêvons et continuons sur cette lancée.

Ils m'ont réprimandé dans mon équipe pour avoir tendu la main dans le dernier tour, mais Nieto-Peluqui l'a mérité . Les derniers tours m'ont semblé très longs.

J'ai essayé de ne pas trop ralentir. Je seulement abaissé le rythme dans les deux derniers tours pour ne pas perdre la concentration et rester sur les lignes et continuer. C'était plus risqué, mais pour moi c'était moins parce que j'avais tout plus sous contrôle que d'aller à la limite.

C'était donc sans fin, mais quand j'ai franchi la ligne d'arrivée, c'était comme si quelqu'un m'avait jeté 50 kilos en faisant des squats, et je ne pouvais même pas tenir. C'était vraiment indescriptible.

Je tiens à remercier sincèrement tous les fans qui m'ont soutenu. Surtout dans les moments difficiles, quand rien ne fonctionnait, quand beaucoup de gens doutaient, et je ne pense pas que nous ayons jamais abandonné .

Pour moi, il y a une chose dans la vie : il ne faut jamais abandonner. Tant que l'on ne voit pas qu'on ne peut pas faire quelque chose, il faut essayer. Aujourd'hui, les supporters de Jerez m'ont réveillé à six heures du matin, mais ça valait le coup. Nous avons les meilleurs supporters du monde, les plus charismatiques, les plus respectueux et les plus solidaires des pilotes en général, alors chapeau bas !