Qui aurait pu croire que cette question puisse être posée après le Gp de Valence 2019 ?
Marc Marquez venait de sortir d’une saison parmi les plus fantastiques de l’histoire, 420 pts, 12 victoires, 6 secondes places, un abandon en étant en tête à Austin.
Oui mais voilà, tout a été chamboulé au 1er gp 2020 à Jérez, une année marquée par la pandémie mais aussi marquée par la grave blessure du champion espagnol qui laissa le paddock orphelin du ténor de la discipline.
Mais le vide aiguise les appétits et tous ses dauphins ont vu une opportunité unique de se saisir de la couronne mondiale.
Et 2020 a vu une année atypique avec des outsiders soudain saisis de la pression du titre et qui à tour de rôle ont flanché (Quartararo) ou ressuscité (Morbidelli).
Mais parmi eux, un pilote a su saisir une occasion unique, non pas en flamboyant, non, en comprenant que cette année devait être l’année de la régularité aux avants postes et Joan Mir a mené sa saison d’une main de maître.
2021 se profilait, allait-on voir le retour du maître de la discipline ou serait-il encore diminué ? Car il n’avait échappé à personne que Joan Mir n’avait pas dominé la saison et qu’il se refaisait la même saison, face à des prétendants qui allaient s’améliorer, cela ne suffirait pas pour garder sa couronne.
Ils ont donc tous énormément travaillé pendant l’inter-saison 2020-2021 et parmi eux, Fabio Quartararo a pointé ses faiblesses et a mis tous les atouts de son côté pour ne pas renouveler ses erreurs de la saison précédente.
Une année plus tard, nous arrivons presque au terme de cette saison 2021 et la domination du pilote français n’a jamais été mise en doute, gagnant là où il était favori et prenant les gros points là où il ne servait à rien de tenter le tout pour le tout.
Nous arrivons à l’épilogue de cette saison et il faut reconnaître que cette saison a vu émerger de nouveaux prétendants. En tête de ceux-ci, Pecco Bagnaia qui malgré encore quelques passages à vide semble avoir en grande partie réglé ses problèmes.
Derrière, de nouveaux noms apparaissent avec un Jorge Martin qui a montré une vitesse ahurissante plusieurs fois dans la saison et qui pour notre plus grand malheur commence à éclipser en terme de vitesse pure notre Johan Zarco national.
Aussi, la tâche est difficile de prédire ce qui va se passer en 2022, Quartararo va t’il continuer sa domination ? Martin va t’il exploser et tout dévaster sur son passage ? Bagnaia pourra t’il trouver la petite chose qui lui manque pour rivaliser toute une saison ?
Sans oublier d’autres prétendants mais qui sont trop irréguliers pour le moment, je pense à Brad Binder, Miguel Oliveira, Franco Morbidelli ou Alex Rins sans oublier Joan Mir dont le point faible de la qualification doit être réglée s’il veut redevenir un candidat crédible à la couronne mondiale.
Le bras droit de Marquez, élément clef de la saison 2022?
Mais finalement, l’année 2022 ne dépend-elle pas d’un seul paramètre ? Celle du bras droit de Marc Marquez ?
Et si c’était lui le grand favori de la saison prochaine ? Et si c’était lui qui anéantissait les désirs de la nouvelle génération de reléguer l’ancienne génération aux oubliettes de l’histoire du Moto GP ?
Car Marc Marquez, encore diminué par sa blessure ne s’est-il pas servi de cette saison comme préparation pour la saison 2022 ? Nous l’avons vu passer par tous les états avec un nombre incalculable de chutes, des performances en qualifications indignes de son talent, des erreurs en course inhabituelles mais nous l’avons vu aussi nous rappeler quel immense pilote il était.
Ses prestations au Sachenring, à Austin, à Aragon, à Spielberg ou au Mans ont rappelé qu’il n’avait rien perdu de son talent mais que seul son bras droit l’handicapait dans certaines conditions.
Nous avons vu aussi que la Honda n’avait pas évolué dans le bon sens en son absence et le retour de Honda au 1er plan et le retour en forme de Marc Marquez ne risquent-ils pas de tuer tout suspens pour 2022 ?
Et Doviziozo?
Je ne voudrais pas finir cet article sans évoquer un autre pilote de l’ancienne génération, celui qui sera le doyen du plateau en 2022 après le départ de l’icône Valentino Rossi, je parle bien sur d’Andrea Doviziozo.
Sa prestation à Austin a été + que correct avec une moto de 2019 et qu’il découvre à peine, ne pas oublier qu’Andrea Doviziozo avait réalisé une saison exceptionnelle avec une Yamaha satellite en 2012 chez Tech 3 et lui même dit que l’ADN de cette moto n’a pas changé, l’ancien sera donc à surveiller car il sera au guidon d’une Yamaha usine en 2022 et il pourrait venir jouer les troubles fêtes.
L’ancienne génération n’est donc peut-être pas finie et avec un Marc Marquez qui viendra de fêter seulement ses 29 ans au début de saison 2022, il se pourrait qu’il puisse retarder la domination de la nouvelle génération pour quelques saisons encore.
La saison 2022 ressemblera t’elle à 2008 avec Quartararo dans le rôle de Stoner et Marquez dans le rôle de Rossi ? Le monde du Moto Gp ne demande que cela.
Philippe Martinez
Tic tac, tic tac, tic-tac …le temps passe pour tout le monde. Merci pour ces excellents écrits Philippe.
Mais le pouvoir est toujours pris par la prochaine génération, toujours.
jusqu’à ce qu’elle d’après…
Je sais pas si Bagnaia tiendra toute une saison au plus haut niveau, de manière constante, il faut qu'il travaille sur ce point; franchement je vois bien Martin mettre son boxon dans la hiérarchie de la nouvelle génération, et ce dès 2022.
Sale temps pour les "vieux", je pense là pas spécialement aux plus âgés mais à ceux qui sont là depuis longtemps comme MM, Mir, Miller, Esparagro (les 2), Vinales voire même Quaratararo qui vont devoir se retrousser les manches face aux nouveaux venus (Martin, Fernandez) qui seront bien là quand ils iront fini leurs périodes d'intégration.
Sans vouloir taper sur lui spécialement, Zarco est dans mon raisonnement le pilote typique qui risque d'être poussé vers la sortie par…
Super Philippe, que du vrai et du bon.
Comme Freddo en dessous, au plaisir de te relire.
Merci pour ton article Philippe, et au plaisir de te relire....
alors la chapeau ! bravo et merci pour le belle article Phillipe , comme quoi pas besoin forcement d'une carte ''presse'' pour faire de belle chose , la passion avant tout .